Publié le 29 avril 2020 Mercredi, 3 e Semaine du Temps Pascal Homélie du Père Alexandre de Bucy [button link= »#lecture » class= »abcd »]Lire l'Évangile[/button] « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos ». Ces paroles de Jésus, je les prononce souvent ces jours-ci. Lundi après-midi, j'étais à l'hôpital d'Argenteuil, au chevet de malades du COVID-19, qui désiraient recevoir le sacrement des malades. Revêtu d'une blouse, d'un tablier, d'une charlotte, de lunettes protectrices, de gants, je ne pouvais emporter avec moi que l'huile des malades et des photocopies de la prière d'onction, à jeter en quittant chaque chambre. En présence des malades, ce sont ces paroles qui me sont venues à la bouche. Les mains vides, je ne pouvais donner que ce que le Seigneur me confiait: son huile, signe de sa force contre le mal, et ces paroles, témoins de sa paix. J'ai vu de mes yeux combien le Seigneur apaisait chacun. Mardi après-midi, j'étais à l'église de St-Gratien, pour les obsèques de M. Jean-Claude Anne, la 48 e célébration d'obsèques sur notre groupement paroissial, depuis le début du confinement le 15 mars dernier.
Venez À Moi Vous Tous Qui Peinez Sous Le Poids Du Fardeau
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11, 25-30. En ce temps-là, Jésus prit la parole: « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
« Tout m'a été confié par mon Père » C'est la situation d'où nous parle Jésus. Il est dans cette relation qui lui donne toute son assise personnelle. Quel est donc ce « tout » dont parle Jésus? Un art, une manière d'être en relation… La louange est ce qui donne de regarder autrement chaque chose et chaque être, en les reliant à Celui qui les as créé, en les regardant sans aucun désir de possession mais en mesurant combien ce qui est là, m'est donné par un Autre.
Venez À Moi Vous Tous Qui Peines De Prison
Romains 7:22-25 Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur;… Galates 5:1 C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. and I. Matthieu 11:29 Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Psaume 94:13 Pour le calmer aux jours du malheur, Jusqu'à ce que la fosse soit creusée pour le méchant! Psaume 116:7 Mon âme, retourne à ton repos, Car l'Eternel t'a fait du bien. Ésaïe 11:10 En ce jour, le rejeton d'Isaï Sera là comme une bannière pour les peuples; Les nations se tourneront vers lui, Et la gloire sera sa demeure. Ésaïe 28:12 Il lui disait: Voici le repos, Laissez reposer celui qui est fatigué; Voici le lieu du repos! Mais ils n'ont point voulu écouter. Ésaïe 48:17, 18 Ainsi parle l'Eternel, ton rédempteur, le Saint d'Israël: Moi, l'Eternel, ton Dieu, je t'instruis pour ton bien, Je te conduis dans la voie que tu dois suivre.
Le plus souvent les fardeaux ne changent pas: c'est nous qui changeons sous le fardeau, à partir du moment où nous l'assumons comme le fardeau que Jésus nous demande de porter, et à partir du moment où, à l'école de Jésus, nous reprenons un chemin d'humilité et de douceur. Car souvent c'est la révolte et l'agressivité qui nous ôtent toute force intérieure. Ce qui nous paralyse, c'est de deviner ou d'imaginer, derrière les épreuves, telle ou telle réaction trop humaine, telle ou telle incompréhension ou animosité, telle ou telle injustice, telle ou telle volonté de nous barrer la route. Ce qui nous fait chavirer dans notre espérance, c'est d'interpréter nos souffrances comme un rejet de Dieu ou comme une absence de son amour. À l'école de Jésus, on n'échappe pas forcément à l'épreuve, mais on apprend à lui donner un sens, à l'orienter le plus possible vers la vie, à l'assumer résolument dans la réponse à Dieu. Le fardeau demeure, mais il devient léger, parce que c'est l'amour qui le porte: ce n'est plus le fardeau honni, mais le fardeau de Jésus.