27 juin 2019. L'ordonnance n°2019-359 du 24 avril 2019 portant refonte du titre IV du livre IV du Code de commerce (relatif à la transparence, aux pratiques restrictives de concurrence et aux pratiques prohibées) modifie en particulier l'article L. 442-6 du Code de commerce qui régissait le déséquilibre significatif entre partenaires commerciaux ainsi que la rupture brutale des relations commerciales établies. L'ordonnance a été adoptée en application de l'article 17 de la loi Egalim du 30 octobre 2018 et a été publiée au journal officiel du 25 avril 2019. Simplification du dispositif
Le célèbre article L. 442-6 du Code de commerce n'existe plus. Il convient désormais de se référer aux nouveaux articles L. 442-1 et suivants du Code de commerce. Selon le rapport remis au président de la République relatif à cette ordonnance, l'objectif de cette refonte est « de simplifier et de préciser les définitions des pratiques mentionnées à l'article L. 442-6 du Code de commerce, en ce qui concerne notamment la rupture brutale des relations commerciales, les voies et actions en justice et les dispositions relatives aux sanctions civiles ».
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L 442 6 Du Code De Commerce Tunisie
442-6, I, 5° du Code de commerce. En effet, la demanderesse ayant expressément visé les dispositions de l'article L. 442-6 du Code du commerce, alors, conformément aux articles L. 442-6 et D. 442-3 du Code de commerce, seule la Cour d'appel de Paris était compétente pour connaître de l'appel formé contre la décision rendue. Plus encore, la Cour d'appel a jugé qu'elle se trouve dépourvue « de manière absolue de tout pouvoir pour connaître de l'action de la [demanderesse] sur le fondement de l'article L. 442-6 du Ccode de commerce. En statuant sur ce fondement invoqué par la [demanderesse], elle ne pouvait répondre sur le fondement des articles 1134 et 1184 du Code civil que ce moyen rendait inopérant ». La demanderesse fait grief à l'arrêt d'avoir déclaré sa demande reconventionnelle irrecevable; elle ne remet pas en cause le principe de compétence exclusive rappelé ci-dessus dont bénéficie la Cour d'appel de Paris; elle soutient en revanche que ce principe n'a pas pour effet de priver toute cour d'appel autre que celle de Paris de pouvoir connaître des mêmes demandes fondées sur des dispositions autres que celles de l'article L.
L 442 6 Du Code De Commerce En Algerie
L'ancien article L442-6 du code de commerce énumérait pas moins de treize pratiques abusives et restrictives de concurrence. Depuis l'adoption de l'ordonnance n°2019-359 du 24 avril 2019, prise en application de la loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, dite loi EGalim, ce dispositif a été reformé en profondeur et réparti au sein de nouveaux articles. Une simplification radicale des catégories de pratiques abusives
Le nouvel article L442-1 du code de commerce recense aujourd'hui deux grandes catégories de pratiques abusives et restrictives de concurrence: (i) les avantages sans contrepartie et (ii) la soumission du partenaire commercial à un déséquilibre significatif. L'article suivant est, quant à lui, entièrement consacré à une troisième pratique abusive, la revente hors réseau. Dans le rapport consacré à l'ordonnance du 24 avril 2019 remis au Président de la République, il était indiqué que la majorité des pratiques abusives énumérées à l'ancien article L442-6 du code de commerce n'avait jamais été dénoncée ni fait l'objet d'une action en justice, ou bien de manière très négligeable, et que, pour cette raison, ce dispositif nécessitait une simplification radicale.
L 442 6 Du Code De Commerce Tunisien
Dans cette affaire, la Cour d'appel de Paris en a déduit que l'article L. 442-6, I-2 du Code de commerce n'était pas applicable aux contrats de mise à disposition de sites internet (contrat d'abonnement et contrat de licence d'exploitation) conclus entre une société et une entreprise destinés à permettre la présentation et, éventuellement, la commercialisation des produits et services des entreprises avenant.
L 442 6 Du Code De Commerce Mauricien
Ces cinq contrats comportaient chacun une clause compromissoire. Le 11 février 2014, la société C. a résilié les 5 contrats conclus avec la société A. La société A a assigné les sociétés B et C (ainsi qu'une troisième filiale du groupe) devant le Tribunal de commerce de Paris pour rupture brutale des relations commerciales établies. La société A considérait en effet que le contrat conclu avec la société B était un contrat-cadre et que les contrats conclus avec la société C l'avaient été en application de ce contrat-cadre. La société C a soulevé une exception d'incompétence du Tribunal de commerce de Paris en raison de l'existence de la clause compromissoire au sein des 5 contrats qu'elle a conclus. La société B quant à elle soulève une exception d'incompétence au profit du Tribunal de commerce de Créteil en application de la clause attributive de juridiction présente dans son contrat. Le Tribunal de commerce de Paris s'est déclaré compétent. Dans un arrêt du 18 juin 2015, la Cour d'appel de Paris s'est déclarée incompétente pour connaître des demandes de la société A envers la société C.
Ainsi, tout recours dirigé vers une autre cour d'appel est sanctionné par une fin de non-recevoir, suite à l'inobservation d'une règle d'ordre public [ 2]. Cela étant, l'arrêt présenté repose sur un mécanisme inversé. Quid lorsqu'un tribunal non spécialisé est saisi et, après avoir statué sur un litige relatif à l'article L 442-6, le recours contre son jugement est formé devant la Cour d'appel de Paris? La question n'est pas nouvelle, mais les faits sont particuliers, d'autant plus que le jugement comprend des demandes formées sur d'autres fondements (contractuels), et que tribunal saisi figure dans le ressort de la Cour d'appel de Paris. A défaut de saisir un tribunal spécialisé, seules les autres cours d'appel peuvent connaitre les recours formés contre les décisions rendues par les tribunaux situés dans leur ressort, même si ces derniers ont statué à tort sur une demande relevant de l'article L 442-6 [ 3]. En l'espèce, l'appel a été interjeté devant la cour d'appel de Paris ayant dans son ressort le Tricom de Melun, en l'occurrence non spécialisé.
Enfin, selon l'article 5 de cette ordonnance, les changements opérés par celle-ci doivent être
appréhendés dès maintenant par les professionnels au regard de l'entrée en
vigueur imminente de ses dispositions. Ces dispositions sont en effet d'application immédiate à tous les contrats
ou avenants conclus postérieurement à leur entrée en vigueur, soit le
25 avril 2019, même si l'avenant se rapporte à une convention conclue
antérieurement. « Fruits d'une large concertation avec l'ensemble des acteurs
concernés », cette ordonnance met en œuvre « plusieurs
orientations clés de l'action du gouvernement pour favoriser une meilleure
répartition de la valeur et un rééquilibrage des relations commerciales entre
la distribution et les acteurs de la filière agroalimentaire. Le gouvernement
ne manquera pas de mobiliser les dispositifs prévus par la loi pour contrôler
et sanctionner les comportements abusifs » a prévenu le communiqué du
Conseil des ministres du 24 avril 2019. Maria-Angélica Bailly